dimanche 15 février 2009

31 - Claude Salopard

Claude Salopard, teigne à lunettes, vipère sauteuse, roquet "ânesque", puceron aboyeur berça ma scolarité de ses tendresses odieuses et izarriques obsessions.

Jamais je n'oublierai cet irremplaçable camarade de classe, ce grand ami d'études, cet apprécié voisin de dortoir, ce si cher oiseau de préau...

C'est qu'il avait la caresse âpre et les idées caméliennes, le petit Salopard lunettu...

N'importe ! Je recevais ses marques d'INFECTION indues comme autant de coups à rendre.

Je m'efforce de les restituer ici avec le plus d'équité possible, trente ans après.

Aux moments forts de ma scolarité son portrait épinglé en quelque lieu secret servait de cible à mes fléchettes vengeresses. Je ne le ratais point, j'avais 13 ans.

Aujourd'hui j'ai troqué les pointes d'acier de l'âge puéril contre la plume de la maturité pour mieux chatouiller les doigts de pieds virtuels de ce Claude Salopard que cette torture "plumesque" doit faire bien rire...

À en mourir.

De honte.

Le temps et les succès de l'existence aidant, j'ai pardonné à ce Claude Salopard quoi qu'il en soit. Et ce texte est superflu. Ce qui ne m'interdit nullement de le produire dans un superbe, total, parfait, arbitraire esprit de gratuité.

Raphaël Zacharie de IZARRA

Et je rends cependant un juste hommage à ces précepteurs qui m'édifièrent dans la rectitude chrétienne, la noblesse d'âme et la hauteur d'esprit. Ce qui ne m'interdit pas, par ailleurs, de les mettre en scène dans mes souvenirs (vagues ou précis) à travers mon plus féroce humour... Non dénué de tendresse.

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