samedi 14 février 2009

1 - Mes souvenirs réels ou romancés de l'Ecole Saint-Riquier à Amiens (1977 - 1980)

Pélerinage izarrien : l'auteur du présent BLOG devant Saint-Riquier en décembre 2005...

Si la plupart des textes que vous allez lire sont exagérés, romancés, embellis -ou plutôt noircis-, c'est pour mieux rire des larmes de mon enfance versées entre les murs relativement austères de l'école Saint-Riquier.

Parfois ces textes sont, en partie, totalement dénués d'artifice. Plus crus que la fiction.

Et là, je laisserai au lecteur le soin de faire la part des choses... A lui d'exercer sa sagacité. L'auteur de ces histoires a pour dessein premier d'amuser, d'étonner, d'édifier son lectorat avec des faits réels, brodés ou non. Mon propos est moins de rapporter les faits bruts en eux-mêmes que d'insister sur leur caractère comiquement inepte, imbécile, obscur. Et pour tout dire, anti-pédagogique... Dans ce but j'use de bonne et mauvaise foi : depuis la plus parfaite exactitude jusqu'à la franche caricature.

Ceux qui parmi vous, anciens camarades de classe ou de dortoir, auront partagé avec moi ces "morceaux choisis de l'enfance" seront certes plus à même de discerner la réalité du fantasme à travers ces articles.

Modestement mais non sans conviction, avec âpreté et sans la moindre censure il est vrai (que ce soit pour rapporter des faits réels ou m'égarer avec complaisance dans l'invention, l'ajout de faits), sans méchanceté excessive non plus mais avec une exquise férocité, je me suis évertué à rendre un tableau vivant, pittoresque, voire poétique de mes souvenirs de l'école Saint-Riquier.

A mi-chemin entre la comédie humaine et l'étude de moeurs.

Soyons justes : Saint-Riquier n'était pas un bagne pour enfants, loin de là. On n'y était point malheureux.


Juste mélancolique.

Saint-Riquier ressemblait surtout à un cirque sérieux avec des clowns en soutanes (en blouses pour être exact). Une espèce d'arène morose où se donnait en spectacle une drôle de religion enseignée par de vieux pitres sinistres...

Et si hilarants !

Ces très pieux bouffons hystériques détenteurs de chastes vérités étaient nos pédagogues ! À des années-lumière des rêves et légèretés de leurs ouailles, plongés dans leurs missels d'un autre temps, pas un de ces gris arlequins ne se doutait qu'il était la risée des enfants cruels, moqueurs et lucides que nous étions... Et le plus souvent nous riions en des termes d'une totale obscénité de nos précepteurs pétrifiés dans leurs moeurs ecclésiales.

En espérant vous avoir mis le feu à la bouche et le goût de la vérité au coeur, je vous souhaite à tous une joyeuse, impitoyable lecture !

Raphaël Zacharie de IZARRA

Et je rends cependant un juste hommage à ces précepteurs qui m'édifièrent dans la rectitude chrétienne, la noblesse d'âme et la hauteur d'esprit. Ce qui ne m'interdit pas, par ailleurs, de les mettre en scène dans mes souvenirs (vagues ou précis) à travers mon plus féroce humour... Non dénué de tendresse.

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